WOERTH DEHORS

Publié le par defenseretraiteschaville

Eric Woerth est "un grand ministre du Travail", a salué Xavier Bertrand

PARIS — Le ministre du Travail sortant Eric Woerth a transmis lundi "avec joie" son ministère à Xavier Bertrand, un "ami de longue date", qui a salué le départ d'"un grand ministre du Travail".

"C'est évidemment avec joie que je transfère la partie +Travail+ à Xavier Bertrand, car c'est un ami de très longue date, et quelqu'un avec qui j'ai partagé beaucoup de choses, des bons moments comme des moments plus difficiles, ce qui est le cas pour moi évidemment aujourd'hui", a déclaré Eric Woerth devant la presse, sur le perron du ministère.

Xavier Bertrand, nommé dimanche ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, aura "je l'espère un ministère en ordre de marche", où a été menée "la dure bataille des retraites", entre "la légitime inquiétude au coeur des Français et la nécessité absolue de réformer les retraites", a-t-il expliqué.

"J'ai payé le prix de cette réforme", a ajouté M. Woerth, estimant qu'elle "était tellement indispensable qu'elle sera acceptée par les Français".

Pour Xavier Bertrand, qui en était à sa troisième passation de pouvoirs de la journée (après une première passation avec Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé, puis avec Laurent Wauquiez, ex-secrétaire d'Etat à l'Emploi), celle de M. Woerth portait "le plus d'émotion", parce que "celui qui quitte ce ministère est mon ami", a-t-il dit.

"C'est un grand ministre du Travail qui quitte ce ministère aujourd'hui", a insisté M. Bertrand.

Il a salué un homme "qui a porté sur ses épaules l'une des réformes les plus audacieuses et ambitieuses en matière de protection sociale", et qui "a été injustement attaqué", faisant allusion à l'affaire Bettencourt.

Eric Woerth, soupçonné de conflit d'intérêts et de financement politique illégal dans le cadre de l'affaire Bettencourt et qui n'est pas à ce stade judiciairement mis en cause, retrouvera automatiquement dans un mois, s'il le veut, son siège de député de l'Oise où il a été réélu en 1997.

A ce titre, il bénéficiera d'une immunité parlementaire qui, si elle n'est pas levée par un vote du bureau de l'Assemblée nationale, empêche un juge d'instruction de recourir à des mesures coercitives.

Toutefois, M. Woerth, qui n'a jamais cessé de clamer son innocence, peut être "mis en examen ou placé sous le statut de témoin assisté".

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